Découper le scénario

Découper le scénario

 
Le plan d'exposition 
À chaque fois que débute une nouvelle séquence, le public a besoin qu'on le situe dans l'espace et le temps.
Quand on écrit un scénario, on doit donc avoir en tête que le premier plan sera un plan large permettant de repérer le lieu, et éventuellement le moment de la journée.
On appelle ce plan  un plan d'exposition. Il a en plus l'utilité de bien séparer les séquences et les unités narratives pour ne pas perdre les spectateur.trices.
On peut ensuite se rapprocher des personnages et débuter l'action de la scène et les dialogues. 
 
Découper une scène
Comme chaque scène du scénario écrit débute par la mise en contexte, on peut se servir de ce paragraphe pour commencer à découper la scène. 
On prend alors chaque phrase et on peut délimiter avec un système de couleur, des chiffres ou des indications dans la marge la manière dont on filmerait. 
 
 
 
 
Dans l'exemple de scénario ci-dessus, on peut remarquer que la première phrase, surlignée en jaune, sert à situer le lieu où se déroule la scène. On la filmera donc en plan d'ensemble. La phrase suivante, en vert, doit être filmée de plus près afin de pouvoir nous concentrer sur l'action : le professeur qui surveille les élèves. On peut choisir un plan de demi-ensemble par exemple. Les actions surlignées en bleu peuvent, elles être filmées d'un peu plus proche, tout en laissant suffisamment de place pour laisser voir une partie des élèves. Enfin, la dernière action, qui va démarrer le dialogue sera filmée avec un plan rapproché.
 
Il ne s'agit ici que d'un exemple classique. On peut tout à fait déroger à cette règle selon les besoins du scénario. 
Certaines situations comiques laissent voir d'abord les personnages en plan serrés par exemple, avant de nous dévoiler le lieu dans lequel ils se trouvent. 
 
 Découper le scénario 
Une autre manière de faire, et pour gagner du temps et de l'efficacité et de prendre chaque scène en entier et de tracer dans la marge, ou en travers du texte, une ligne verticale par plan, qu'on numérotera ensuite pour qu'on puisse les retrouver facilement au moment du tournage. On pourrait ajouter également la valeur du plan à côté de chaque numéro. Cela peut permettre ensuite de créer plus facilement le tableau du découpage technique. 
 
 
 
Dans le scénario ci-dessus, extrait du film Charlotte a du fun, on a découpé le début de la première scène en 3 plans. Le plan 1 sera un plan large et les suivants seront davantage serrés. En suivant les actions, on se rend compte que le plan 2 sera un champ sur le personnage de Charlotte et le plan 3 sera le contrechamp focalisé sur Guillaume. On filmera la scène plusieurs fois avec ces différentes valeurs de plan. Le plan 3.1 correspond à une prise de vue légèrement différente du plan 3. Au montage, il suffira ainsi de recréer la continuité du dialogue en alternant les champs-contrechamps entre les personnages selon qui a la parole. 
 
 
Le scénarimage
Réaliser le scénarimage (le storyboard) du film à venir n'est pas une étape obligatoire, mais cela permet de se faire une meilleure représentation plan à plan de ce à quoi va ressembler le produit final. Ce sont des vignettes, un peu à la manière d'une bande dessinée avec des dessins représentant chaque plan et chaque mouvement de caméra. Il est utile pour travailler efficacement en communiquant visuellement avec les autres équipes.
 
 
 
 
Il n'est pas obligatoire de savoir correctement dessiner pour faire un scénarimage. On peut se contenter de silhouettes, et écrire les indications dans les marges. 
 
 
 
 Sur cet exemple, on indique le mouvement de la caméra en-dessous de la vignette, et celui du comédien par une flèche dans le cadre.
 

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