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Montage final
Le montage final est l'étape où on doit enlever les derniers défauts, régler les derniers détails pour arriver à la version définitive du film.
Comment finir le montage?
- Faire les dernières coupes à l'image et au son pour améliorer le film;
- Ajouter les effets visuels, comme les transitions ou les filtres;
- Faire l'étalonnage;
- Créer le générique en utilisant le logiciel de montage ou insérer un générique filmé au préalable à l’aide d’un fond physique (mur, écran, drap, carton, etc.). - Insérer quelques secondes de noir avant et après le film, pour donner une marge de manœuvre lors de la projection.
Vérifier le rythme du film
À ce stade, il faut vérifier que le rythme du film fonctionne. Celui-ci doit être rapide dans les moments d'action, de dramatisation et plus lent dans les moments calmes et réfléchis.
Logiquement, le rythme a déjà été pensé pendant la préparation du film, mais il peut arriver qu'il faille l'ajuster lors du montage.
N'oubliez pas qu'il faut laisser respirer parfois le public. Varier le rythme tout au long du film est une bonne façon de conserver son attention.
Le rythme des plans n'est pas qu'une question de durée sur la table de montage. Pensez que la valeur des plans a une incidence sur le rythme également. Dans un dialogue, plus on se rapproche d'un personnage au fil des champ contrechamp, plus on augmente la tension, et donc le rythme s'en retrouve modifié. En commençant chaque début de scène par un plan large ou d'exposition, on laisse le temps au public de souffler. Ces plans doivent d'ailleurs durer un peu plus longtemps que les autres car ils contiennent davantage d'informations.
L'ajout ou non de musique va influer le rythme global d'une scène également. Une scène sans musique aura l'air plus lente que la même avec une musique au tempo rapide.
L'étalonnage
L'étalonneur est un technicien spécialisé qui a pour tâche de corriger ou d’harmoniser les images à l’aide de filtres quand il s’agit de pellicules ou de procédés informatiques quand il s’agit de matériel numérisé. Il répond généralement aux demandes du directeur de la photographie. Il s’occupe d’assombrir ou d’éclaircir un plan, d’en ajuster les contrastes afin de donner une unité visuelle au film. Il uniformise les couleurs selon l’effet voulu. Il peut aller jusqu’à transformer une scène tournée de jour en une scène se déroulant la nuit ou donner une toute autre facture visuelle à l’image. Tout ce travail sur la densité de la lumière donne la tonalité générale et finale de l’image. Cela aboutira à la création d'un négatif final ou d'une copie numérique maîtresse à partir de laquelle seront tirées les copies de diffusion.
Si vous devez faire l'étalonnage vous-même, il faut d'abord équilibrer la luminosité et l'exposition des plans à l'aide des différents menus compris dans chaque logiciel de montage. On va les trouver dans les onglets Couleurs (Premiere) ou Ajustement (Capcut) par exemple.
Parfois, on se rend compte au montage que certains plans ne sont pas raccords à cause d'un imprévu sur le tournage. Il suffit alors de les équilibrer en jouant avec les couleurs RVB (rouge, vert, bleu ou RGB en anglais pour Red, green, blue).
Les LUTs
Une manière assez simple de donner un style à son film et à ses images est d'utiliser des filtres ou des préréglagles (presets) appelés LUTs (Look Up Table). La plupart des logiciels de montage acceptent les LUTs qu'il suffit d'appliquer sur la table de montage.
On en trouve beaucoup de gratuits sur le net. Il suffit de télécharger le dossier et ensuite de les importer dans le logiciel de montage. L'exemple ci-dessous montre l'application d'un LUT cinématographique.
Le générique
Si on veut faire simple, tous les logiciels de montage proposent dans les options Texte ou Générique des modèles de caractères blancs sur fond noir défilant.
Certains, comme Capcut, proposent beaucoup d'options pour le styliser. Doivent y apparaître : le titre du film, les noms des acteur.trices et de leur personnage, les noms de toutes celles et ceux qui ont participé à la fabrication du film et leur poste (réalisateur.trice, directeur.trice photo, monteur.euse, etc.), les remerciements à celles et ceux qui ont prêté main-forte au film sans toutefois avoir participé à sa création, le nom de la maison de production (l'école ou autre) et l'année de production.
On peut également penser à mettre le titre au début du film, avec une typographie particulière, sur un fond noir ou en incrustation sur une image.
On trouve également des modèles de génériques sur internet, mais beaucoup sont payants.
Exporter le fichier maître
Une fois que toutes ces étapes sont terminées, il est temps d'exporter la version finale de votre film.
Tous les logiciels de montage ont une fonction Exporter, la plupart du temps dans la barre de menu Fichier tout en haut. Exporter une vidéo, c'est transformer votre table de montage en un seul fichier vidéo. Il peut être parfois compliqué de s'y retrouver dans toutes les options qui se présentent ensuite, alors voici quelques indications.
- La résolution : il s'agit du nombre de pixels par pouce. Le choix est souvent offert entre 480p (SD), 720p (HDReady), 1080p (FullHD), 2K, 4K. Il est conseillé de s'en tenir au 1080p pour éviter les fichiers trop volumineux. Si le film est destiné à être projeté sur un écran de cinéma, on peut opter pour du 4K.
- Le codec : C'est une manière de compresser les données. Il est conseillé de choisir H.264 ou AVC car ce sont ceux qui altèrent le moins votre vidéo.
- Le format : Il en existe beaucoup, aussi voici les plus courants selon leur utilisation.
> MOV : la qualité audio et vidéo en est supérieure, mais le fichier reste plus volumineux.
> WMV : qualité audio et vidéo, mais volume important. Il peut y avoir des problèmes de compatibilité avec certains équipements.
> AVI : il fonctionne avec presque tous les navigateurs web. Les fichiers sont de qualités mais très volumineux.
Il est important de faire plusieurs copies du film en enregistrant la version finale en plusieurs exemplaires (back up) sur l’ordinateur ainsi que dans des disques durs externes.
